Éolien en mer

L’éolien en mer consiste à exploiter les vents marins particulièrement forts et réguliers pour produire de l’électricité : c’est une énergie inépuisable et prévisible, disponible sur toutes nos façades maritimes. Cette technologie permet d’implanter des parcs de très grande capacité et ainsi contribuer significativement à la production d’électricité. Depuis 15 ans, l’énergie éolienne en mer a connu un développement considérable en Europe, qui a conduit à une très forte réduction des coûts de la filière, devenue actuellement parmi les plus compétitives du marché. Les atouts de la France en matière d’éolien en mer sont particulièrement forts (vaste espace maritime, savoir-faire industriel et énergétique, savoir-faire maritime, capacité portuaire) et, sur la base des premiers projets engagés en France depuis 2012, une filière industrielle s’est structurée et implantée sur nos territoires pour produire et installer les composants des futurs parcs éoliens en mer (production de pales, de nacelles, de fondations, de sous-stations électriques etc.).

Si l’éolien en mer sur des fondations dites posées sur le fond marin est une technologie éprouvée, le recours à l’éolien en mer flottant, une technologie en cours de démonstration, permettra de produire de l’électricité plus loin des côtes, où la mer est beaucoup plus profonde (jusqu’à 350 m de fond) et les vents marins encore plus forts et plus stables. De nouveaux gisements, auparavant inexploitables, pourront ainsi être utilisés, notamment en Méditerranée et dans l’Atlantique.

Chiffres clés

 

+ de 5 000

éoliennes en mer fonctionnant en Europe (à fin 2019)

7 parcs

totalisant une puissance de 3 500 MW de parcs éoliens en mer en développement en France et puissance totale

15 000

emplois associés au développement des premiers parcs éoliens en mer français

4

fermes pilotes d’éoliennes en mer flottantes en développement en France

- de 1%

de l’espace maritime métropolitain est occupé par des éoliennes pour un parc installé de 15 000 MW

16 000

foyers dont la consommation électrique domestique est couverte par la production d’une éolienne en mer de 12 MW

600 M €

Investissements portuaires réalisés ou engagés pour accueillir les activités liées à l’éolien en mer dans les ports français

 

Les enjeux de la filière

  • Structurer et pérenniser la filière industrielle associée à la concrétisation des premiers parcs éoliens en mer en France, indissociable d’un engagement sur un rythme de développement régulier
  • Planifier les futures zones de développement de parcs éoliens en mer, le plus en amont possible et en association avec l’ensemble des acteurs et usagers de l’espace marin
  • Réussir l’amorçage industriel et un développement territorialement équilibré de l’éolien flottant, par l’engagement de projets commerciaux à court terme en Atlantique et en Méditerranée
  • Positionner les acteurs industriels français sur un marché mondial en croissance

 

 

Les propositions du SER

1

Engager le développement de l’éolien en mer à hauteur de 1000 MW chaque année

Au regard des objectifs de transition énergétique, des enjeux industriels, de la surface maritime française et de la forte compétitivité acquise par l’éolien en mer posé, le SER souhaite porter, dès 2020, le volume global de projets éoliens en mer attribué à au minimum 1000 MW par an. S’engager fermement sur des volumes ambitieux et planifier les futurs appels d’offres sont des conditions indispensables pour que la filière puisse à la fois baisser les coûts, créer les emplois attendus, et contribuer significativement au mix énergétique.

2

Planifier dans le temps et dans l’espace les futurs parcs éoliens en mer en France

Sur la base du retour d’expérience européen, le SER plaide en faveur d’un travail continu d’identification et de caractérisation des zones propices, sur la base d’une planification concertée sur l’ensemble des façades maritimes, assortie d’objectifs chiffrés et phasés dans le temps en fonction des gisements identifiés et de l’acceptabilité des projets. Si une telle stratégie favorise la co-construction des projets, mutualiser les étapes préalables au lancement d’appels d’offres (études techniques et phase de débat public) permet également de réduire les coûts des études, d’optimiser le dimensionnement des infrastructures électriques (notamment le raccordement) et de porter une vision globale des futurs parcs éoliens en mer qui seront installés vis-à-vis du public et usagers de la mer.

3

Réduire le temps de concrétisation des projets

Entre la date d’attribution d’un appel d’offres et la mise en service du projet associé, plus de sept ans peuvent être nécessaires. Bien qu’il s’agisse de grands projets d’infrastructure, un délai plus court de concrétisation serait favorable à la filière industrielle comme aux parties prenantes liées au projet. Si plusieurs mesures de simplification ont déjà été mises en place, le SER souhaite que des mesures supplémentaires puissent être adoptées afin de réduire spécifiquement les délais liés au traitement des recours pouvant être formulées à l’encontre des décisions administratives associées aux projets éoliens en mer.

4

Favoriser la connaissance des impacts des technologies sur les milieux marins

L’évaluation et le suivi d’impacts des projets, les retours d’expériences issus des premières étapes du déploiement (essai et phases pilotes) permettent de fournir un socle de méthodes et de connaissances sur lesquelles capitaliser pour préparer les projets commerciaux : optimisation des délais, diminution du risque, meilleure prise en compte des enjeux environnementaux. Un soutien adapté et un cadre de financement assoupli pour les infrastructures d’essai et de démonstration permettra également de s’inscrire dans une démarche continue de progrès technologique.

5

Clarifier le cadre réglementaire du travail en mer du personnel

Les réglementations techniques et sociales concernant le travail en mer, notamment des techniciens de maintenance, doivent être rapidement clarifiées, en lien avec les acteurs du marché français afin de maximiser la création d’emplois locaux au plus près des parcs éoliens en mer. À l’heure où les premiers chantiers de grande ampleur vont démarrer avec l’installation des premiers parcs au large des côtes françaises, la réflexion sur les emplois qui vont être occupés pendant de nombreuses années d’exploitation doit être engagée. Il est également essentiel de soutenir la participation de la France à la définition des normes et certifications qui impacteront ces activités afin que la filière française puisse faire valoir ses capacités d’innovation.

 

 

Onshore & Offshore wind energy in France

 

Commission éolien en mer

Président de commission : Pierre PEYSSON
RWE

Permanent référent du SER

Maëlie BENISTAND-HECTOR
Responsable Eolien en mer, Hydroélectricité et EMR

 

 

Evénement(s) à venir

Mardi 3 décembre 2024

Paris – Business France

10e Assises nationales des énergies marines renouvelables

Le SER vous donne rendez-vous le mardi 3 décembre 2024 au siège de Business France à Paris (14e) pour la 10ème édition des Assises nationales des Energies Marines Renouvelables intitulées “Océan de solutions : l’industrie des énergies marines renouvelables au service de la souveraineté énergétique !”.

En savoir plus