International

Les énergies renouvelables dans le monde : la nouvelle donne

Le monde a enregistré des changements spectaculaires au cours de la dernière décennie. La croissance démographique a accru la demande mondiale d’énergie, l’urgence de la lutte contre le changement climatique s’est intensifiée et le développement durable est devenu une priorité absolue. En réaction, les énergies renouvelables sont passées d’une solution marginale à un rôle prépondérant dans la politique mondiale en matière d’énergie et de développement. L’enjeu climatique, les politiques volontaristes liées à leurs valeurs intrinsèques (indépendance énergétique, emplois locaux,…) et la compétitivité généralisée ont fait des énergies renouvelables la principale source de nouvelles capacités de production d’énergie dans le monde, devançant toutes les autres formes de nouvelles générations réunies au cours des sept dernières années. Dans un marché pesant près de 300 milliards USD depuis 5 ans, les entreprises françaises sont de plus en plus présentes, s’appuyant sur une offre innovante, une approche partenariale et l’intégration d’autres dimensions que le meilleur prix.

Chiffres clés

62 %

Nouvelles capacités de production mondiales à partir d’énergies renouvelables installées en 2018

2,4 TW

Puissance mondiale installée à partir d’EnR en 2018

52 & 47 USD/MWh

Coût moyen de l’énergie solaire & Coût moyen de l’énergie éolienne

3 000 milliards USD

Investissements mondiaux cumulés dans les énergies renouvelables depuis 2009

 

Les enjeux

  • Viser une balance commerciale excédentaire dans le secteur des énergies renouvelables
  • Adapter les outils de garantie et de financement Export aux spécificités des projets renouvelables
  • Promouvoir les synergies entre les différents acteurs français, privés, mais aussi institutionnels, pour proposer des offres intégrées pour faciliter les projets et massifier le segment résidentiel
  • Augmenter la visibilité de l’offre française, notamment de son volet innovation

 

 

Les propositions du SER

Le SER a développé une activité à l’International pour ses adhérents depuis 2013. Initialement axée sur la filière solaire pour répondre à l’urgence de relais de croissance post moratoire, cette activité s’est élargie aux autres filières EnR françaises qui s’exportent. En marge du One Planet Summit de 2017, fort d’une position d’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics français et internationaux, le SER créait la Commission International qui regroupe aujourd’hui plus d’une centaine de membres et dont les principales actions sont présentées ci-après :

1

Développer des outils de financements et de garanties Export adaptés aux projets énergies renouvelables

Les projets de production d’électricité et de chaleur à partir de sources renouvelables ont la particularité d’être très capitalistiques et adossés à des contrats d’achats de long terme (10 à 20 ans) signés avec un client final public ou privé. Pour une majorité d’entre eux, les montants engagés (5 à 80 M€) sont trop faibles pour entrer dans la catégorie des offres de financement de projets classiques proposées par les bailleurs de fonds et grands opérateurs bancaires privés. Les outils d’aides au développement dites « liées » proposés par les acteurs institutionnels doivent être multipliés, accrus en valeur mais aussi repensés pour atteindre les objectifs escomptés de pénétration de marchés.

2

Accompagner les actions du Fédérateur Export Energies Renouvelables et du volet Export du CSF Nouveaux systèmes énergétiques

Si une approche groupée systématique a été souvent réclamée aux entreprises françaises, le soutien de « l’équipe de France » institutionnelle à l’export est primordial pour positionner, promouvoir et lever les freins et barrières ralentissant le déploiement de l’offre française. Au niveau national, l’accompagnement des actions du Fédérateur Export Energies Renouvelables, Jean-Louis BAL, nommé en Novembre 2019 par le Ministre de l’Europe et la mise en œuvre de la feuille de route Export du CSF feront partie des priorités de la Commission Internationale.

3

Favoriser la création et la promotion d’offres françaises énergies renouvelables intégrant la problématique système - réseau électrique intelligent, stockage, autoconsommation - et associant la R&D et la formation

Des initiatives de structuration de l’offre dans les filières EnR à l’export ont été lancées en collaboration avec les pouvoirs publics français. L’association d’actions de coopération (bourses de thèses, création de centres d’excellence locaux), d’une approche système (production, intégration au réseau électrique, stockage), de formation des techniciens et ingénieurs locaux est différenciante au regard d’offres concurrentes privilégiant une approche unique sur les coûts.

4

Renforcer la coordination avec les ingénieries françaises et la filière des réseaux électriques intelligents

Les acteurs de l’ingénierie française interviennent souvent en amont des orientations énergétiques des pays, soit en assistance aux gouvernements, au travers de programmes de bailleurs de fonds multilatéraux, soit en assistance technique auprès de banques de développement. Une coordination avec les bureaux d’études prescripteurs est indispensable pour éviter certaines barrières à l’entrée, voire appuyer l’offre française.
Parallèlement, l’intégration des EnR aux réseaux électriques, le stockage sont des briques différenciantes qui deviennent prépondérants au regard du développement des sources renouvelables variables.
Pour renforcer ces deux axes, le SER a noué des partenariats depuis plusieurs années avec Think Smartgrids – cluster des réseaux intelligents français et avec Syntec Ingénierie, Syndicat professionnel de l’Ingénierie.

5

Améliorer la visibilité de l’offre française, notamment de son volet innovation

La France possède de nombreuses pépites dans les filières de production d’énergie à partir de sources renouvelables. ETI, PME, start-ups nationales doivent leur succès à une dose importante d’innovation, mais pâtissent d’une méconnaissance de leur offre et leurs atouts, aussi bien de la part des donneurs d’ordres étrangers, bailleurs de fonds ou partenaires potentiels, mais également au sein même des institutions et agence de développement françaises. Au travers de missions collectives, en partenariat avec le MEDEF International, Business France, l’ADEME ou les Pôles de Compétitivité, de participation à des salons professionnels ou des conférences internationales, le SER accompagne et promeut les entreprises françaises du secteur sur les marchés à fort potentiel.

6

Structurer et accompagner la filière française sur le secteur de l’électrification rurale décentralisée

L’objectif de développement durable n°7 fixe l’universalité de l’accès à l’énergie à partir de sources fiables, modernes, durables et à un coût abordable d’ici à 2030. Malgré de récents progrès, 840 millions de personnes dans le monde demeurent toujours sans accès à l’énergie, plusieurs centaines de millions sont, quant à elles, cantonnées à une énergie peu fiable empêchant tout développement économique soutenable.
Et pourtant les solutions technologiques existent. La baisse drastique des coûts des EnR combinée au développement de la digitalisation ouvrent un éventail de solutions durables et abordables pour des territoires non électrifiés. Les technologies de stockage ont, quant à elles, énormément évolué et leur coût suit la même pente décroissante que celle des EnR.
L’ADEME et le SER ont donc lancé, à la fin 2018, un groupe de travail national sur l’Accès à l’énergie à dessein de structurer la filière française, d’optimiser la coordination entre les différentes catégories d’acteurs, d’identifier les principaux verrous obérant le déploiement des solutions et de recenser l’offre française.

 

Commission International

Président de commission : Nicolas COUDERC, Groupe AKUO

Permanent référent du SER

Cyril CARABOT, Secrétaire Général et Responsable International

 

 

Événement à venir