Présidentielles 2022 : tournée des régions du SER

Dans la perspective d’un quinquennat décisif pour la transition énergétique, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et ses représentations régionales partent à la rencontre des acteurs locaux et de la presse dans cinq régions métropolitaines : Occitanie, Bretagne, Grand Est, Hauts-de-France et Nouvelle-Aquitaine. Au menu : état des lieux de la transition énergétique sur le territoire, révélation de l’étude Ifop sur les perceptions des renouvelables dans la région et visites de sites illustrant la diversité des filières EnR.

Encouragé par l’opinion, le SER propose des mesures pour accélérer la transition énergétique en région et révèle les résultats d’un sondage mené par l’Ifop auprès des habitants de ces 5 régions. Cette enquête, qui vise à mieux comprendre leurs attentes en matière de transition énergétique, témoigne de leur soutien massif au développement de l’ensemble des renouvelables sur leur territoire.

L’urgence climatique impose en effet de mettre en place un véritable plan de bataille pour respecter la trajectoire fixée par l’accord de Paris. Les mesures transversales et sectorielles détaillées par le SER dans le second volet de son Livre Blanc 2022 permettraient ainsi de répondre à ces objectifs de décarbonation tout en pérennisant des industries créatrices d’emploi et d’économie durable dans les territoires.

A l’heure de la révélation des programmes des candidats à la Présidentielle, le SER souhaite porter ses propositions auprès de l’ensemble des acteurs de la campagne et partager l’énergie d’un nouvel élan pour la France et ses territoires.

 

Agenda de la tournée des régions et résultats des sondages Ifop menés auprès des habitants :
Région Bretagne – mardi 22 février 2022 > Communiqué de presse
Région Grand-Est – mardi 1er mars 2022 > Communiqué de presse
Région Occitanie – jeudi 3 mars 2022 > Communiqué de presse
Région Nouvelle-Aquitaine – mardi 8 mars 2022 > Communiqué de presse
Région Hauts-de-France – jeudi 10 mars 2022 > Communiqué de presse

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Les énergies renouvelables, un atout indéniable pour nos territoires

Portant une ambition forte pour la transition énergétique, les régions accordent une place particulièrement importante à de nombreuses filières renouvelables.

En 2019, les énergies renouvelables ont généré plus de 14 milliard d’euros en valeur ajoutée nette et leur contribution au PIB français devrait atteindre les 24 milliards d’euros en 2028, notamment grâce au dynamisme des filières en territoire.
Les retombées fiscales des énergies renouvelables vers les collectivités locales sont estimées à 1 milliard d’euros en 2019, et à 1,6 milliard d’euros en 2028. Près d’un tiers de ces retombées bénéficient directement aux communes et intercommunalités.

L’utilisation des sources d’énergies locales renouvelables est en effet porteuse de croissance et d’emploi pour les habitants en région. En 2019, elles représentaient plus de 166 000 emplois, un chiffre qui devrait atteindre les 264 000 emplois en 2028.

 
Un soutien fort et consensuel des habitants en région aux énergies renouvelables

Sept habitants sur dix considèrent que la lutte contre le réchauffement climatique doit constituer un enjeu prioritaire de la prochaine élection présidentielle et 60% estiment que la transition énergétique ne va pas assez vite dans le pays. Dans ce contexte, les énergies renouvelables apparaissent comme un levier indispensable de la transition énergétique et de la lutte contre le réchauffement climatique et font l’objet de fortes attentes dans la perspective du prochain quinquennat : 87% des interrogés souhaitent que le futur président, « quel qu’il soit », encourage le développement des énergies renouvelables en France.

Pour accélérer la transition énergétique, les habitants en région font en effet majoritairement confiance au renouvelable. 87% d’entre eux jugent « utile » d’amplifier leur développement pour lutter contre le réchauffement climatique. Les énergies renouvelables sont également positivement perçues pour leurs effets sur l’emploi (84%) et leurs capacités à renforcer l’indépendance de la France (81%).

Toutes les sources d’énergie renouvelables sur lesquelles ont été interrogés les habitants en région bénéficient d’une bonne image, rassemblant entre 58% et 87% des interrogés. Ce choix se retrouve également dans les préférences locales, la population régionale se montrant en effet majoritairement favorable pour l’avenir au développement des énergies renouvelables au sein de « leur région » :

  • 87% sont favorables au développement de l’énergie solaire ;
  • 86% approuvent le développement de l’hydro-électricité ;
  • 86% sont favorables au développement de la géothermie ;
  • 80% approuvent le développement de cultures agricoles pour produire des biocarburants ;
  • 79% sont favorables au développement de la méthanisation ;
  • 65% soutiennent le développement de l’éolien en mer (pour les régions concernées) ;
  • 60% approuvent le développement de l’éolien terrestre ;
  • 58% soutiennent le développement du chauffage collectif au bois.

 
Le programme du SER pour la transition énergétique en France et dans ses territoires

L’Ademe et le gestionnaire du Réseau de transport d’électricité français (RTE) l’ont désormais rappelé : pour garantir notre sécurité d’approvisionnement et permettre à la France d’atteindre la neutralité carbone en 2050, près de 75% de notre consommation d’énergie devra être satisfaite par des énergies renouvelables à cet horizon. Un projet qui nécessite d’agir aux niveaux international et européen mais aussi à l’échelle des territoires. En première ligne pour planifier et participer à la concertation autour des projets d’énergies renouvelables, ils en sont les acteurs majeurs mais aussi les premiers bénéficiaires d’un point de vue socio-économique.

Pour Jean-Louis Bal, Président du SER : ‹‹ Pour être au rendez-vous en 2050, la France doit dès à présent passer à la vitesse supérieure en matière de renouvelables. C’est aussi un enjeu de responsabilité et de crédibilité par rapport aux jeunes générations, qui attendent une mobilisation forte de toutes les parties-prenantes. Dans ce contexte, les candidats doivent se saisir des outils déjà existants et être en capacité d’en faire émerger de nouveaux pour accélérer et accompagner le formidable projet rassembleur qu’est la transition énergétique ››.

Les clés pour déployer nos énergies dans les filières renouvelables

Après avoir livré une vision de ce que la France peut retirer du développement massif des renouvelables, le second volet du Livre blanc du SER présente une série de 10 mesures transversales et concrètes pour passer à l’action dans le cadre du quinquennat à venir :

01. Un « Fonds social pour le climat » pour accompagner les plus vulnérables et permettre une transition énergétique pour tous.
02. Un « Parcours renouvelable » pour décrocher un emploi dans la transition énergétique.
03. Une « étude d’impact climatique » sous l’autorité du Premier ministre pour une meilleure cohérence des politiques publiques.
04. Une ambition énergétique cohérente avec celle de l’Union Européenne et assise sur une fiscalité allégée pour les énergies renouvelables.
05. Un nouveau programme industriel « France Renouvelables » pour renforcer la souveraineté de la France dans les technologies stratégiques de la transition énergétique.
06. Un pacte « Investir en confiance » pour renouveler les modes de financement des énergies renouvelables.
07. Un programme national de sortie des énergies fossiles dans les secteurs encore dépendants.
08. Un renforcement des ressources humaines et des capacités de pilotage de la politique de développement des énergies renouvelables pour respecter les objectifs fixés.
09. Un programme national d’information sur les énergies renouvelables pour un débat éclairé et fondé sur des faits.
10. Une France exemplaire en Europe et dans le monde pour se positionner comme une nation leader de la transition énergétique.

En complément de ces propositions, près de 50 mesures sectorielles ont été élaborées afin de répondre aux enjeux des 12 filières du renouvelable français et ainsi générer des retombées environnementales et économiques significative.

 

  • Les biocarburants. Objectif : pérenniser les industries et les emplois liés à la production de biocarburants conventionnels et développer les emplois liés à la production de biocarburants avancés.
  • Le bois-énergie individuel. Objectif : améliorer la qualité de l’air grâce au remplacement d’appareils anciens et polluants par des équipements labellisés, tout en participant à la stabilité du réseau électrique.
  • Le bois-énergie collectif. Objectif : pérenniser et développer des emplois ancrés dans les territoires et souvent générés par des PME pour renforcer et structurer l’ensemble de la chaîne de valeur.
  • L’éolien terrestre. Objectif : permettre à chacun de disposer des clés pour en comprendre les enjeux et participer au débat, accélérer les instructions des projets et faire bénéficier les communes d’implantation des retombées directes des parcs à travers la mise en place d’un nouveau fonds.
  • L’éolien en mer. Objectif : lancer un exercice de planification maritime dès 2022 et conclure un Pacte de filière pour formaliser des engagements relatifs à sa pérennisation et demander un engagement de l’État sur le rehaussement des ambitions de développement, à moyen et long-terme.
  • Les énergies marines renouvelables (EMR). Objectif : doter la France d’un objectif de développement pour tirer parti de ces ressources en métropole comme en Outre-mer.
  • Les gaz renouvelables. Objectif : produire et injecter 12 TWh de biome´thane dans les réseaux gaziers à horizon 2023 et créer près de 16 000 emplois directs et indirects d’ici la fin de la décennie.
  • La géothermie. Objectif : doubler la production de chaleur par géothermie en dix ans, soit une économie de 1,1 million de tonnes équivalent pétrole.
  • L’hydroélectricité. Objectif : optimiser la production des installations existantes et en développer de nouvelles.
  • Le solaire photovoltaïque. Objectif : créer de nouvelles implantations industrielles innovantes pour positionner la France comme un véritable acteur du solaire, crédible en Europe et dans le monde.
  • Le solaire thermique. Objectif : accélérer son développement pour diversifier les solutions de production de chaleur renouvelable, en particulier pour l’industrie et les réseaux de chaleur.
  • La valorisation énergétique des déchets. Objectifs : tendre vers 100 % de valorisation des déchets en complément du recyclage.