Ce 24 octobre 2023, le SER a adressé un courrier aux maires et conseillers municipaux au sujet de la planification territoriale des énergies renouvelables.
La transition énergétique qui s’engage est d’une ampleur sans précédent. Les énergies de demain seront partout dans nos territoires, au service de nos concitoyens et de nos entreprises. L’échelon communal est crucial pour agir et réaliser la première ébauche d’accélération territoriale des énergies renouvelables.
Ce courrier aux élus locaux replace l’exercice de planification qui leur est demandé au cœur des enjeux énergétiques globaux. Il est accompagné d’un mémo récapitulatif des principales étapes d’identification des zones d’accélération.
Le SER se tient à la disposition des élus locaux pour établir ces cartographies.
Extrait du courrier de Jules NYSSEN, Président du Syndicat des énergies renouvelables : « La transition énergétique qui s’engage est d’une ampleur sans précédent. Elle s’accompagne d’une très forte décentralisation de la production d’énergie qui va modifier le rapport de tous nos concitoyens avec celle-ci dans le cadre d’une logique plus circulaire et plus responsable. Cette rupture est porteuse de beaucoup d’opportunités pour notre pays et ses territoires, et elle vient renforcer la démocratisation de l’énergie ! »
L’équipe de France des EnR est officiellement au complet et fin prête à vivre une saison inédite et exceptionnelle pour relever le défi climatique et gagner le cœur du grand public !
Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) lance une campagne de communication dès le lundi 2 octobre qui se déploiera pendant un mois en TV, sur le web et sur les médias sociaux.
Place à une nouvelle plateforme de communication et une campagne impactante qui offre un regard nouveau sur le rôle des énergies renouvelables. Trop souvent encore les énergies renouvelables sont perçues comme des solutions de « compléments » de la transition énergétique.L’enjeu est d’installer un récit positif dans l’opinion publique sur le caractère incontournable des énergies renouvelables dans la transition énergétique française mais également d’affirmer leurs positions vitales dans la production d’énergie en France.
Ces énergies sont en effet le produit des forces les plus puissantes que l’on puisse trouver sur notre planète : les forces de la nature. Et lorsqu’on pense performance, on pense immédiatement exploits sportifs et athlètes. Profitant de l’agenda sportif actuel (Coupe du Monde de Rugby 2023) et des JO de Paris 2024 qui se profilent, cette campagne opte pour la métaphore sportive à travers une « Équipe de France des énergies renouvelables ». Son objectif : remporter la bataille dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Performantes, impressionnantes et vigoureuses, les énergies renouvelables sont puissantes !
Ecologiques, intemporelles et inépuisables, les énergies renouvelables le sont par nature. Les énergies renouvelables sont puissantes par nature.
Les EnR, c’est une force française
Le choix des énergies renouvelables est un investissement d’avenir et de compétitivité économique pour la France. Pour faire face à l’urgence climatique et réussir sa trajectoire vers la neutralité carbone, la France peut compter sur les énergies renouvelables.
Les 4 athlètes de la transition énergétique
A la source de chaque énergie renouvelable, il y a un élément naturel et vital : la terre, le soleil, l’eau et le vent.
Quatre athlètes aux performances et aux caractéristiques tangibles et parfois méconnues.
Le 1er Forum national sur les Energies renouvelables et la Biodiversité s’est tenu mercredi 5 juillet à Paris. Cette première édition a réuni plus de 250 participants autour d’un dialogue constructif entre les filières renouvelables, des parlementaires, les services de l’Etat et les associations de défense de l’environnement. A cette occasion, les parties prenantes ont réaffirmé leur vision et leurs engagements communs dans la lutte contre le changement climatique, tout en rappelant que protection de la biodiversité et déploiement des énergies renouvelables sont compatibles.
Les synergies entre les énergies renouvelables et la biodiversité sont nombreuses, et c’est la démonstration qui en a été faite mercredi 5 juillet lors des débats sur les impacts, les solutions et les bonnes pratiques des filières renouvelables en matière de préservation de la biodiversité.
Les filières renouvelables se mobilisent déjà fortement et depuis de nombreuses années pour mieux intégrer les enjeux de biodiversité dans le déploiement de projets : elles améliorent continuellement leurs pratiques et contribuent à la progression des connaissances scientifiques.
Le changement climatique est aujourd’hui la 3ème cause d’érosion de la biodiversité (IPBES, 2019). Face au défi de la décarbonation et de la lutte contre les effets du changement climatique sur la biodiversité, la France aura besoin de révolutionner son système énergétique et de produire de l’énergie propre – un enjeu à la fois national mais aussi international que ce forum a mis en lumière.
‹‹ Cet événement organisé par le SER était une première ! A l’heure où les passions se déchaînent parfois sur les sujets environnementaux et climatiques, ce forum s’est inscrit dans une démarche d’ouverture et de partage pour prendre la mesure de la contribution des énergies renouvelables dans la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité. Cette journée aura été marquée par des débats passionnants et des points de vue différents sans que personne ne renie ses valeurs ou ne tombe dans la caricature. Dans la perspective des prochains débats sur la future loi de programmation énergie-climat, il est nécessaire de réaffirmer l’approche gagnant-gagnant qui existe entre accélération du développement des ENR et préservation de la biodiversité. ››déclare Jules NYSSEN, Président du SER.
La puissance totale du parc électrique renouvelable – hydroélectricité, éolien, solaire photovoltaïque et bioénergies confondus – s’élève, fin 2022 à 64 802 MW. Cela représente une hausse de près de 5 GW (4 981 MW) sur l’année, les filières solaire photovoltaïque et éolienne comptant respectivement pour 2 652 MW et 2 250 MW de nouvelles capacités raccordées (dont 480 MW pour le premier parc éolien en mer de Saint-Nazaire).
Les énergies renouvelables ont participé à hauteur de 24,3% à la couverture de la consommation d’électricité de France métropolitaine au cours de l’année 2022. La couverture de la consommation par les énergies renouvelables demeure stable tout comme la production (110,2 TWh contre 117 TWh en 2021), malgré une baisse de la production hydraulique en grande partie due à la sécheresse.
Solaire
La puissance du parc solaire s’élève à 15 756 MW au 31 décembre 2022, l’augmentation du parc raccordé en 2022, de 2 652 MW, est comparable à celle de 2021 (2 740 MW). A fin 2023, la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) vise un parc de 20 100 MW, ce qui supposera l’accélération de cette dynamique avec le raccordement de 4 344 MW pour cette année.
Avec 18,6 TWh produits en 2022, en hausse de près de 31 % par rapport à 2021, la filière solaire confirme son développement et atteint pour la première fois un taux de couverture de 4,1 % de la consommation électrique annuelle (contre 3 % en 2021). De mai à août, des niveaux records de plus de 7 % ont été atteints.
Éolien
Le parc éolien atteint 21 102 MW au 31 décembre 2022, avec 570 MW raccordés sur le dernier trimestre. Sur l’année, la croissance s’élève à 2 250 MW dont 480 MW pour le premier parc éolien en mer, en net rebond par rapport à 2021 (+72,5 %). A fin 2023, la PPE vise un parc éolien terrestre hors Corse de 24 100 MW, ce qui supposera une tendance encore plus élevée et le raccordement de 3 498 MW sur l’année 2023.
La filière a produit 38,7 TWh sur les douze derniers mois, en hausse de 4,9% par rapport à l’année 2021. Le taux de couverture de la consommation par l’énergie éolienne s’élève à 8,5 % sur l’année, en hausse de 0,7 point par rapport à 2021.
Hydroélectricité
Le parc hydroélectrique est stable avec une puissance installée de 25 734 MW (dont 222 MW en Corse), le même niveau qu’en 2021. L’objectif PPE d’un parc hors Corse de 25 700 MW à fin 2023 est atteint à 99,3 %, avec 25 513 MW installé.
La production hydroélectrique renouvelable s’est élevée à 44,4 TWh en 2022, en baisse de 23 % par rapport à 2021, en grande partie en raison de la sécheresse de 2022. Le taux de couverture de la consommation par l’hydroélectricité renouvelable est de 9,8 % pour l’année 2022.
Bioénergies
Enfin, la filière des bioénergies électriques atteint une puissance installée de 2 209 MW, avec 20 MW de nouvelles capacités dont 3 MW raccordés sur le dernier trimestre 2022.
Sa production renouvelable s’est élevée à 8,5 TWh sur l’année 2022, en hausse de 6,5 % par rapport à 2021. La filière couvre ainsi 1,9 % de l’électricité consommée en 2022.
Afin de répondre aux objectifs de la loi énergie-climat de porter à 40 % la part des énergies renouvelables dans le mix de production électrique en 2030, les réseaux de transport et de distribution continuent d’évoluer pour permettre l’intégration de l’électricité renouvelable, tout en garantissant la sécurité et la sûreté du système électrique, ainsi que la qualité d’alimentation des consommateurs.
Ces résultats sont issus du Panorama de l’électricité renouvelable au 31 décembre 2022, élaboré par le Syndicat des énergies renouvelables (SER), RTE, Enedis et l’Agence ORE (Opérateurs de Réseaux d’Energie). Ce document est complété d’un supplément technique sur les Technologies pour la production d’électricité renouvelable.
Les 9èmes Assises nationales des Energies Marines Renouvelables (EMR) se sont tenues lundi 19 juin à Paris et ont rassemblé quelque 250 participants – acteurs de la filière, pouvoirs publics, représentants politiques, élus et associations environnementales – autour d’un appel collectif à être à la hauteur des enjeux énergétiques, industriels, sociaux et environnementaux.
C’est à cette occasion que la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a fait plusieurs annonces positives et structurantes pour la filière des énergies marines renouvelables. Parmi elles : l’identification de la 2e zone pour l’AO 6 au large de Fos-sur-Mer, le lancement d’ici la fin d’année des appels d’offres pour l’ensemble des zones d’extensions déjà identifiées et enfin la commande de deux stations aux Chantiers de l’Atlantique par l’industriel RWE, ce qui témoigne de la vitalité de la filière à l’export. La ministre a par ailleurs rappelé que les autres énergies marines renouvelables, et en particulier l’hydrolien, avaient toute leur place dans le futur mix énergétique français.
Le SER salue ces bonnes nouvelles qui envoient un signal fort à la filière pour concrétiser ses projets sur le terrain et donner un coup d’accélérateur à la transition énergétique de notre pays.
Dans ce contexte, le lancement de la planification, dont les objectifs et la temporalité ont été confirmés par le Secrétaire d’Etat chargé de la mer, Hervé BERVILLE, constitue également une autre bonne nouvelle pour les professionnels de la filière. Cette planification alliant la cartographie des zones d’implantation des projets, leur date de réalisation et leurs conditions de développement, devra impérativement se concrétiser d’ici fin 2024. Cette planification permettra, selon le Ministre, de lancer dès 2025 un appel d’offres massif pour éviter un « trou d’air » et être au rendez-vous des 18 GW raccordés au réseau en 2035.
Enfin, les résultats de la 7e édition de l’Observatoire des énergies de la mer, dévoilés lors des Assises, démontrent le dynamisme de la filière, principalement portée par la construction des premiers projets commerciaux en France : en 2022, plus de 3,2 milliards d’euros ont été investis, générant plus d’1,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 7 508 emplois.
Par ailleurs, la filière est au rendez-vous en termes de création d’emplois : l’engagement de créer 1 000 postes en 2022 a été tenu et la filière prévoit désormais la création de 1 700 postes au cours de l’année 2023.
‹‹ La filière des EMR poursuit sa montée en puissance : elle confirme année après année son potentiel de créations d’emplois et de valeur pour les territoires. Nous devons désormais organiser son changement d’échelle en identifiant les futures zones de développement dès 2024, en concertation étroite avec les élus locaux et l’ensemble des usagers de la mer, dans le cadre d’un projet territorial partagé. La planification de l’espace maritime n’est pas le seul enjeu : la concurrence internationale très marquée doit aussi nous faire prendre conscience de la nécessité de mettre en place des leviers pour valoriser le tissu industriel construit depuis 10 ans en France. La dynamique lancée par le projet de loi Industrie Verte représente une occasion de porter ces enjeux tant au niveau français qu’européen. ›› déclare Jules NYSSEN, Président du SER.
Aujourd’hui plus que jamais, les énergies renouvelables s’imposent comme un puissant levier d’action face à l’urgence climatique, mais aussi comme un investissement durable et un amortisseur de crises. Le solaire photovoltaïque constitue l’une des composantes essentielles de la transition énergétique dans laquelle est engagé notre pays. Pourtant, les idées reçues sont encore nombreuses, tenaces et freinent le déploiement de projets, alors que les trajectoires actuelles de progression du parc montrent un rythme de raccordement des installations insuffisant pour atteindre les objectifs fixés.
Plus de 350 participants étaient réunis à Lyon, en marge du salon professionnel BePositive, pour assister au colloque national du SER sur le solaire photovoltaïque et échanger dans le cadre des tables rondes organisées lors de cet événement.
Quelles perspectives pour la filière française et qu’en est-il de sa compétitivité ? Comment conjuguer photovoltaïque et biodiversité, forêt, paysages et patrimoine ? Comment utiliser la maturité de la technologie solaire pour l’inscrire dans une planification locale et apporter de la valeur ajoutée ? Et la souveraineté industrielle : rêve ou réalité ? Autant de sujets passionnants et structurants pour le développement de la filière qui ont mobilisé nombre d’experts, industriels et institutionnels de tous horizons lors de débats parfois animés, riches et ouverts.
Ces débats ont nourri les réflexions pour déconstruire les idées reçues et objectiver davantage des sujets trop souvent et facilement caricaturés. Ils ont ainsi confirmé que le solaire PV s’annonce comme l’une des rares réponses envisageables au besoin de développement massif de capacités de productions électriques d’ici 2030, compte tenu des délais liés au développement et à la construction de projets et de la variété des supports sur lesquels il peut se déployer.
‹‹ A l’aube d’un débat essentiel sur l’avenir énergétique de notre pays, et dans un contexte marqué par des crises à répétition, il importe de mobiliser toutes nos forces pour répondre aux défis qui se présentent devant nous. La massification des énergies renouvelables, indispensable à la transition énergétique, passera nécessairement par la technologie solaire photovoltaïque, qui représente aussi une opportunité de réindustrialisation en France en particulier pour les maillons de la chaine de valeur portant sur la fabrication de panneaux. La filière est prête à poursuivre le combat pour la décarbonation ›› déclare Jules NYSSEN, Président du SER.
Pour Xavier DAVAL, Président de la Commission solaire du SER ‹‹ Que ce soit en énergie produite, en nouvelles capacités raccordées ou en projets en développement pour les prochaines années, la plupart des grands pays industrialisés ont battu leurs records en 2022 ou vont le faire en 2023. Produire localement les composants photovoltaïques est désormais une question de souveraineté. La France doit occuper une place de premier plan dans cette dynamique mondiale, et nous pouvons pour cela compter sur le potentiel et la détermination de notre filière ››.
Armateurs de France, France Energie Eolienne et le Syndicat des énergies renouvelables co-signent, ce jour, à l’occasion des Assises de l’économie de la mer à Lille, une charte d’engagement pour contribuer au développement d’une filière française de services maritimes éoliens en mer. En France, le pacte « éolien en mer » (signé le 14 mars 2022) et les outils de planification énergétique (PPE) et maritime (stratégie nationale mer et littoral) associés sont une occasion unique de développer une filière industrielle robuste et pérenne, contribuant à l’économie bleue du pays et à sa souveraineté industrielle. De même, dans l’esprit du « Fontenoy du maritime » et du rapport relatif à l’éolien en mer et aux services maritimes remis par Frédéric Moncany de Saint-Aignan (président du Cluster maritime français) à la Ministre de la mer en janvier 2022, les représentants de la filière visent un accroissement du contenu local tricolore sur l’ensemble de la chaîne de valeur, dont les services maritimes.
La présente charte vise à engager, par l’action des représentants des deux filières, les opérateurs des champs à accompagner les acteurs des services maritimes français pour répondre aux enjeux techniques, de qualité, de calendrier de projet, de formation, de décarbonation. Les actions prévues dans le cadre de la charte visent à informer en amont sur les opportunités d’affaires et garantir une visibilité sur le calendrier des projets d’une part, et à soutenir la filière française des services maritimes dans la construction d’une offre compétitive et flexible d’autre part. Elle seront mises en œuvre par les trois associations professionnelles co-signataires et leurs adhérents, à compter du 8 novembre 2022.
Anne-Catherine de Tourtier, Présidente de France Energie Eolienne, déclare : « La signature de cette charte d’engagement avec la filière française des armateurs reflète la volonté des industriels de l’éolien en mer de porter haut les couleurs de notre économie bleue, du pavillon France et de renforcer une dynamique socio-économique déjà à l’œuvre et positive pour les territoires d’implantation des projets. Nous nous en réjouissons ! »
Jean-Emmanuel Sauvée, Président d’Armateurs de France, déclare : « Armateurs de France se félicite de l’avènement de cette charte. C’est un signal fort de solidarité économique entre les acteurs de la filière de l’éolien en mer en faveur du déploiement des services maritimes français sur les champs français et à l’étranger. L’essor de ces activités hautement qualifiées et éminemment stratégiques pour la France sont un gage d’indépendance et de souveraineté de notre pays et je me réjouis depuis longtemps de la mobilisation des armateurs français dont le savoir-faire et les compétences permettront de relever le défi. »
Jules Nyssen, Président du Syndicat des énergies renouvelables, déclare : « Pour le SER cette charte s’inscrit, à la fois, dans la raison d’être du SER – celle de développer la filière industrielle des énergies renouvelables en France et de promouvoir la création d’emplois et de valeur ajoutée dans ce secteur sur notre territoire – et dans la concrétisation de la trajectoire décidée par le Pacte éolien en mer signé avec l’Etat cette année, de 20 GW attribués d’ici 2030, et de 40 GW en service en 2050. A cet égard, il faut se saisir de tous les leviers disponibles pour assurer la pérennité de la filière qui doit rayonner avec l’ensemble des acteurs du maritime ; le projet de loi sur l’accélération des énergies renouvelables en est un bien-sûr mais aussi la prochaine Programmation Pluriannuelle de l’énergie également. »
La 23ème édition du Colloque annuel du Syndicat des énergies renouvelables (SER) a réuni plus de 700 participants, dont une trentaine de parlementaires, qui ont échangé sur les grandes priorités politiques de ces prochains mois, en particulier le projet de loi d’accélération des énergies renouvelables et la future loi de programmation énergétique. Le SER a remis à cette occasion sa nouvelle « Feuille de route pour une programmation énergie-climat ambitieuse » à Agnès PANNIER-RUNACHER, ministre de la Transition énergétique.
Alors que l’examen parlementaire du projet de loi sur l’accélération des énergies renouvelables va débuter en octobre, le colloque annuel du SER a accueilli cette année près d’une trentaine de députés et sénateurs afin d’échanger sur les priorités de la filière des énergies renouvelables. Ces débats nourris ont permis de mieux comprendre les attentes et propositions des différentes formations politiques.
Ce colloque a aussi été l’occasion de rappeler les dynamiques à l’œuvre aux niveaux international et européen, à travers les interventions de Fatih BIROL, Directeur exécutif de l’Agence Internationale de l’Energie, et de Pascal CANFIN, président de la commission environnement, santé publique et sécurité alimentaire du Parlement européen. Les débats ont permis de souligner les attentes très fortes des Français quant à l’exemplarité de la filière des énergies renouvelables et de rappeler les différentes actions entreprises afin d’y répondre.
Le rôle des territoires dans la transition énergétique a également été mis en avant à travers la remise du Trophée des énergies renouvelables à Alain LEBOEUF, Président du Conseil départemental de la Vendée, pour son engagement exemplaire et l’impulsion qu’il a su donner au développement des énergies renouvelables.
Enfin, le colloque du SER a permis d’engager les discussions sur la future loi de programmation énergétique attendue en 2023. A cette occasion, Jean-Louis BAL, Président du SER, a remis à la ministre de la Transition énergétique, Agnès PANNIER-RUNACHER, sa ‹‹ Feuille de route pour une programmation énergie-climat ambitieuse ››, qui présente une vision de la planification fondée sur l’expérience concrète et les besoins identifiés par les acteurs de terrain. En ligne de mire, un objectif de 45 % d’énergies renouvelables en 2030, en phase avec la vision de la Commission européenne, et une déclinaison pour chaque filière renouvelable des trajectoires de développement pour les périodes 2024-2028 et 2029-2033.
Téléchargez la nouvelle ‹‹ Feuille de route du SER pour une programmation énergie-climat ambitieuse ›› en cliquant ici.
Les vidéos
Toutes les interventions du 23ème Colloque annuel du SER du 29 septembre 2022 sont disponibles en replay.
Plus de 200 participants se sont réunis au Havre, le mardi 14 juin 2022, pour les 8e Assises des énergies marines renouvelables (EMR) organisées par le Syndicat des énergies renouvelables (SER). Cet événement a permis d’échanger autour d’un enjeu commun : face à l’urgence climatique, aux défis majeurs que rencontre notre pays en matière de souveraineté énergétique et de sécurité d’approvisionnement, comment accélérer le développement des énergies marines renouvelables ?
Une accélération indispensable pour réussir la transition énergétique
Les EMR apportent déjà une contribution indispensable à la transition énergétique dans le monde. A l’instar du mouvement observé à l’international, et notamment en Europe, la France doit changer d’échelle. Tous les scénarios envisageables convergent vers la nécessité d’un développement des énergies marines à une échelle bien plus importante que celle atteinte jusqu’alors. Signe de cette exigence d’accélération, le Pacte Éolien en mer signé en mars 2022 entre l’Etat et la filière implique d’attribuer 20 GW d’ici 2030, objectif atteint à hauteur de 3 GW aujourd’hui, dont 2 GW en construction. En d’autres termes, cet objectif, qui au regard des impératifs de lutte contre le changement climatique ne peut être une option, nécessite de multiplier par 7 le nombre de projets engagés pour l’éolien en mer dans les deux décennies à venir, par rapport aux dix dernières années. Cela implique également d’écrire et d’engager la phase commerciale pour l’hydrolien.
Une accélération bénéfique pour l’emploi et le développement économique
Les EMR constituent aussi une réalité industrielle à amplifier massivement. Comme annoncé par la filière depuis de nombreuses années, le développement des énergies marines renouvelables s’accompagne de nombreuses créations d’emplois, à nouveau confirmée en 2021 par les résultats du 6e rapport de l’Observatoire des énergies de la mer* présentés à l’occasion des Assises.
Les chiffres sont éloquents : plus de 2,5 milliards d’investissements (+76%) et 1,3 milliards de chiffre d’affaires (+65%) en 2021 ont permis à la filière française d’atteindre 6 591 emplois au minimum (l’Observatoire ne tient compte que des emplois des répondants à l’enquête annuelle, sans extrapolation). La filière des EMR en France fait mieux que les 1500 créations d’emplois envisagées l’an passé. Avec 1 732 emplois supplémentaires d’une année sur l’autre, elle est sur la trajectoire de ses engagements de 20 000 emplois créés en 2035.
Ces bons résultats vérifiés par l’Observatoire traduisent l’allumage des deux moteurs de la croissance des EMR en France : des implantations industrielles et des chantiers de construction de parcs en mer. Ainsi, la Normandie devient la première région d’accueil des emplois EMR dans notre pays. Si l’éolien, posé et flottant, reste la locomotive, les investissements dans les autres énergies marines renouvelables, dont l’hydrolien et le houlomoteur, montrent l’avancée des projets en ces domaines. Pour 2022, les acteurs de la filière restent optimistes et prévoient de nouvelles créations d’emplois sur le même rythme (+ 1 700), à condition de lever les difficultés de recrutement.
Une accélération impossible sans planification
Les EMR doivent enfin s’inscrire dans un exercice de planification concret et rapide. C’est un besoin partagé par l’ensemble des parties prenantes. Il s’agit de la clé de voute indispensable à l’atteinte de nos objectifs. Le changement d’échelle ne pourra se réaliser qu’avec un changement de méthode, consistant à doter enfin la France d’une vision pour le développement des énergies renouvelables sur son espace maritime, partagée avec l’ensemble des acteurs – en premier lieu les usagers de la mer – et compatible avec le bon état écologique de l’environnement, et à se donner collectivement les moyens de mener à bien cet exercice.
Une accélération à organiser avec l’ensemble des parties prenantes et dans le respect de l’environnement
Jean-Louis BAL, Président du SER l’a souligné : ‹‹ Accélérer, ce n’est pas forcer l’émergence de projets au détriment de l’environnement ou de la concertation, bien au contraire. C’est se donner les moyens d’anticiper collectivement et de préparer les projets – où seront-ils situés, quand seront-ils construits, avec quels moyens et dans quelles conditions – pour avoir le temps de bien faire, et ne pas devoir choisir, dans quelques années, entre précipitation catastrophée ou renoncement à nos objectifs climatiques. ››
Les vidéos
Toutes les interventions des 8èmes Assises nationales des EMR du 14 juin 2022 sont disponibles en replay.
10H00-10H45 : Ouverture Avec Jean-Louis BAL, Jean-Baptiste GASTINNE, Hubert DEJEAN DE LA BATIE et Sophie MOURLON
10H45-11H45 : Première séquence Les EMR, une contribution indispensable à la transition énergétique
11H45-12H45 : Deuxième séquence La planification, clé de voute de l’atteinte des objectifs
12H45-13H15 : Regards croisés L’appropriation des projets EMR
14H30-16H00 : Troisième séquence Les EMR, une réalité industrielle à amplifier
16H30-17H15 : Quatrième séquence Développement des EMR et préservation de la biodiversité
La crise sanitaire qui bouleverse le monde depuis deux ans et plus récemment la guerre en Ukraine nous rappellent notre trop forte dépendance aux énergies fossiles. A ce jour et malgré l’avance de la France en matière de décarbonation du système électrique, 64 % de notre consommation énergétique repose encore sur des énergies fossiles. Comme l’a rappelé Agnès Panier-Runacher, ministre de la transition énergétique, lors du 7ème Colloque national Photovoltaïque organisé par le Syndicat des énergies renouvelables le 6 juillet dernier à Marseille, « il nous faut changer d’échelle dans le déploiement des énergies renouvelables et du photovoltaïque en France ».
Plus de 300 participants étaient réunis au Mucem à Marseille pour tenter de répondre à une question centrale : quel futur voulons-nous pour la filière photovoltaïque, comment le construire ? Et plus précisément, comment le solaire devra-t-il prendre sa place dans la planification énergétique et territoriale annoncée ?
Adaptation nécessaire de nos modèles économiques au contexte inédit de hausse des coûts et des taux d’intérêt, mesures pour répondre à l’urgence induite par ce contexte, innovations technologiques pour relancer l’industrie européenne et française, appropriation des projets solaires par les territoires, synergies avec l’agriculture, nouveaux usages et implication du consommateur : autant de sujets sur lesquels les débats entre près de 30 experts industriels et institutionnels de tous horizons ont montré le cap à suivre pour que d’ici 2030 la France soit placée à la hauteur de ses ambitions solaires.
Multiplier par dix la capacité installée de cette technologie en France, en une décennie, implique dès à présent de libérer toutes les énergies pour favoriser l’ensemble des dynamiques de développement de la filière. Le changement d’échelle doit être systémique et impliquer tout le monde et dans tous les territoires, du citoyen-consommateur aux acteurs économiques en passant par les collectivités locales ou encore l’Etat. C’est à ce prix que la France passera le cap pour répondre aux enjeux climatiques et énergétiques.
Pour Jean-Louis Bal, président du SER ‹‹ la filière solaire photovoltaïque a su démontrer depuis dix ans sa capacité technologique et économique pour devenir un pilier essentiel de la bifurcation énergétique que doit prendre notre pays pour répondre aux enjeux de ce siècle. Pourtant nous devons accélérer. Au-delà d’une stratégie long terme et d’objectifs ambitieux tendant à multiplier par dix la puissance solaire installée en France dans les prochaines années, nous attendons du gouvernement qu’il prenne très rapidement les mesures annoncées pour faire face à l’urgence liée à l’instabilité géopolitique actuelle ››.
Pour Xavier Daval, président de la Commission solaire du SER ‹‹ le potentiel et le dynamisme de la filière nous permettent d’être sereins quant à la place de premier plan qu’occupera la France dans le solaire photovoltaïque d’ici la fin de cette décennie. Nous n’avons pas le choix, il en va de notre survie écologique, industrielle. Le gouvernement s’est engagé à accompagner ce formidable mouvement, la filière l’a entendu et sera réceptive, déterminée et vigilante. A court terme, il convient d’agir vite maintenant. Nombre de projets subissent de plein fouet les bouleversements liés au contexte mondial marqué par l’instabilité des prix et des défauts d’approvisionnement. Nous attendons des mesures fortes et rapides pour débloquer ces projets ››.
Les vidéos
Toutes les interventions du 7ème Colloque national Photovoltaïque du 6 juillet 2022 sont disponibles en replay.
9H20-09H45 : Ouverture Avec Jean-Louis BAL, Agnès PANNIER-RUNACHER, Anne CLAUDIUS-PETIT, Anne CLAUDIUS-PETIT et Michèle RUBIROLA
10H45-11H30 : Regard croisé Comment accélérer et changer d’échelle ?
11H30-12H30 : Table ronde 1 Comment adapter les modèles économiques au contexte inédit de hausse des coûts et des taux ?
12H30-13H15 : Table-ronde 2 Quelles innovations technologiques pour relancer l’industrie européenne et française ?
14H45-15H30 : Regard Croisé Quelle appropriation des projets solaires par les territoires ?
15H30-17H00 : Table ronde 3 Quelle place pour l’AGRI/PV dans l’atteinte des objectifs à 2050 ?
17H00-18H00 : Table ronde 4 Quels nouveaux usages et quelle implication du consommateur ?