Les énergies renouvelables couvrent plus de 30% de la consommation électrique française

La puissance totale du parc électrique EnR – hydroélectricité, éolien, solaire photovoltaïque et bioénergies confondus – s’élève, fin 2023 à environ 70 GW (70 229 MW en considérant la puissance à terme des parcs en cours de construction). Cela représente une hausse d’environ 5 GW sur l’année 2023, les filières « solaire photovoltaïque et éolien terrestre » comptant respectivement pour 3 137 MW et 1 221 MW de nouvelles capacités raccordées. Concernant la filière « éolien en mer », les parcs en cours de construction à Saint Brieuc & Fécamp représenteront à terme 993 MW (dont 360 MW installés en 2023).

Évolution de la puissance installée

Le volume de production renouvelable a représenté 30,9% de la consommation d’électricité de la France continentale au cours de l’année 2023. La production a nettement progressé à 135,6 TWh contre 110,4 TWh en 2022, toutes les filières contribuant à cette hausse de la production du fait du rétablissement des stocks hydrauliques et de l’ajout de nouvelles capacités pour les filières éolienne et solaire.

 

Solaire photovoltaïque

La puissance du parc solaire s’élève à 19 047 MW au 31 décembre 2023, l’augmentation du parc raccordé en 2023, de 3 137 MW, est en hausse de plus de 300 MW par rapport aux années 2021 et 2022. A fin 2023, la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) visait un parc de 20 100 MW (hors Corse), ce qui représente près de 1 GW d’écart par rapport à l’objectif, soit environ l’équivalent d’un semestre de retard.
Avec 21,6 TWh produits en 2023, en hausse de près de 16,5 % par rapport à 2022, la filière solaire confirme son développement et atteint un taux de couverture de 4,9 % de la consommation électrique annuelle de la France continentale. De juin à août, ce taux dépasse les 8 %.

 

Eolien terrestre

Le parc éolien terrestre atteint 21 815 MW au 31 décembre 2023. Sur l’année, la croissance s’élève à 1 221 MW, soit une baisse de près de 500 MW après le rebond 2022. A fin 2023, la PPE visait un parc éolien terrestre hors Corse de 24 100 MW, objectif manqué de plus de 2 GW, ce qui correspond à près d’un an et demi de retard.
La filière a produit un volume record de 48,9 TWh sur les douze derniers mois, en hausse de 27,7% par rapport à l’année 2022. Le taux de couverture annuel de la consommation de la France continentale par l’éolien terrestre dépasse ainsi pour la première fois 11 % et s’établit à 11,1 % pour l’année 2023, en hausse de près de 3 points par rapport à 2022 (8,4 %).

 

Eolien en mer

Le parc éolien en mer fait son apparition dans cette édition du panorama de l’électricité renouvelable. Il atteindra 1 477 MW courant 2024, la puissance à terme des deux parcs en cours de construction à Saint-Brieuc et Fécamp (993 MW à terme) s’ajoutant à celle du parc de Saint-Nazaire. La puissance effectivement installée à fin décembre atteint 840 MW au total. A fin 2023, la PPE visait un parc éolien en mer (hors Corse) de 2 400 MW.
La filière a produit 1,9 TWh sur les douze derniers mois, en forte hausse par rapport à 2022 du fait de la montée en puissance du parc. Le volume de production de l’éolien en mer a représenté 0,4 % de la consommation française sur l’année.

 

Hydroélectricité

Le parc hydroélectrique est stable avec une puissance installée de 25 684 MW (dont 222 MW en Corse). L’objectif PPE d’un parc hors Corse de 25 700 MW à fin 2023 est atteint à 99,1 %.
La production hydroélectrique renouvelable s’est élevée à 54,8 TWh en 2023, en forte augmentation par rapport à 2022 qui avait connu une forte sécheresse (+23,4 %). Le volume de production d’hydroélectricité renouvelable a représenté 12,5 % de la consommation en France continentale pour l’année 2023.

 

Bioénergies électriques

La filière des bioénergies électriques (incluant la production à partir de déchets) atteint une puissance installée de 2 207 MW, avec 44 MW de nouvelles capacités.
Sa production renouvelable s’est élevée à 8,4 TWh sur l’année 2023, en baisse de 1,6% par rapport à 2022. La filière couvre ainsi toujours 1,9 % de l’électricité consommée en 2023 en France continentale.

 

Afin de répondre aux objectifs de la loi énergie-climat de porter à 40 % la part des énergies renouvelables dans le mix de production électrique en 2030, les réseaux de transport et de distribution continuent d’évoluer pour permettre l’intégration de l’électricité renouvelable, tout en garantissant la sécurité et la sûreté du système électrique, ainsi que la qualité d’alimentation des consommateurs.

Ces résultats sont issus du Panorama de l’électricité renouvelable au 31 décembre 2023, élaboré par le Syndicat des énergies renouvelables (SER), RTE, Enedis et l’Agence ORE (Opérateurs de Réseaux d’Energie). Ce document est complété d’un supplément technique sur les Technologies pour la production d’électricité renouvelable.

Le SER répond à la consultation publique sur le projet de Stratégie française pour l’énergie et le climat (SFEC)

Une stratégie qui propose un récit clair, prérequis essentiel pour embarquer les Français dans la transition énergétique

Le SER se félicite que le projet de Stratégie française pour l’énergie et le climat (SFEC) rappelle tout d’abord les grands enjeux auxquels notre pays doit faire face : souveraineté, compétitivité et accélération de la lutte contre le changement climatique. Il est en effet essentiel de partager le constat de l’urgence de sortir des énergies fossiles, d’avoir conscience des leviers dont nous disposons et de l’échéance de temps à laquelle ils sont réellement mobilisables.

Dans ce contexte, et au-delà des efforts importants de baisse de consommation, la SFEC rappelle que les énergies renouvelables électriques seront les seules sources capables de couvrir l’augmentation anticipée de la demande électrique d’ici 2030 (+10%), notamment du fait des ambitions de réindustrialisation. La SFEC doit en effet refléter les effets attendus de la loi d’accélération des énergies renouvelables (APER), qui a vocation à permettre l’ajout de capacités de production additionnelles à court-terme.

Il est tout aussi important de reconnaître que l’électrification des usages ne pourra pas répondre à l’ensemble de nos besoins : le SER se félicite que, bien plus qu’auparavant, la stratégie proposée reconnaisse enfin le rôle fondamental que devront jouer les énergies renouvelables non-électriques, avec un doublement de la production de chaleur renouvelable d’ici 2035.

Pendant trop longtemps, l’utilité sociale des énergies renouvelables n’a pas été suffisamment mise en avant, rendant plus difficile leur appropriation locale. La SFEC, en rappelant qu’elles sont essentielles au « bouclage » de l’équation énergétique globale, participe ainsi à inscrire les énergies renouvelables dans le récit de la transition énergétique.

→ Fort de ce constat, il sera donc essentiel que le prochain volet programmatique de la loi de souveraineté énergétique permette d’asseoir leur place centrale dans le mix énergétique de la France, en inscrivant d’abord un objectif quantitatif pour 2030 aligné avec les ambitions européennes auquel notre pays a souscrit en votant la Directive RED 3, et de ne pas le noyer dans un objectif plus large d’énergie décarbonée.

En effet, comme l’a rappelé la Commission européenne dans son analyse des plans d’action nationaux énergie-climat (PNEC) publiée ce 18 décembre, la contribution attendue de la France à l’objectif européen de la directive RED 3 correspondrait à un objectif national de 44% d’énergies renouvelables dans la consommation d’ici 2030. Or, le SER constate que les volumétries proposées dans la SFEC conduisent à ce que les énergies renouvelables couvrent 45% de la consommation d’énergie finale en 20301. Donc, il est non seulement possible de tenir nos engagement européens sur les ENR, mais la SFEC montre que c’est même indispensable pour atteindre les objectifs de décarbonation ! Rien ne s’oppose donc à la transcription dans la loi de l’objectif fixé par RED 3 et cet alignement permettrait de prendre acte dans la loi de l’ambition portée par la France à travers la SFEC, de garantir le respect de nos engagements européens et de consolider dans la durée l’avantage que constitue la combinaison des ENR électriques et non-électriques avec la production nucléaire.

 

Le SER appelle donc le Gouvernement à inscrire un objectif de 45% d’ENR dans le volet programmatique de la loi de souveraineté énergétique.

→ Il est important de noter que la SFEC fait apparaître un autre enjeu : nous ne pouvons relâcher nos efforts sur aucun levier. A aucun moment l’ambition d’une filière ne doit être le prétexte au relâchement des efforts sur une autre. Face aux enjeux de la transition énergétique, aucune substitution de moyens n’est donc possible. C’est pourquoi le SER demande le maintien dans la loi, comme c’est le cas actuellement, d’objectifs sectoriels spécifiques aux énergies renouvelables. Ceci est essentiel pour maintenir une visibilité industrielle pour les différentes filières d’EnR en France. C’est en effet le cadre législatif qui doit permettre d’apporter une assise juridique aux propositions volumétriques qui seront présentées dans la future Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).

 

Le SER appelle donc à maintenir dans le volet programmatique des objectifs sectoriels dans les domaines de l’électricité, de la chaleur et du froid, du gaz et des transports.

 

Un constat partagé sur les filières désormais compétitives

Dans le secteur électrique, la SFEC fait le choix de promouvoir prioritairement les filières compétitives et matures.

Le SER se félicite tout d’abord que le projet de SFEC reprenne les objectifs et la trajectoire du Pacte éolien en mer, qui devra pouvoir s’appuyer sur l’identification de zones identifiées à l’issue du débat public lancé cet automne. De la même manière, la trajectoire proposée pour l’hydroélectricité (incluant les STEP) est conforme aux attentes de la filière.

En matière d’éolien terrestre, la SFEC propose de poursuivre le développement de la filière sur le rythme actuel : le SER estime que la filière est néanmoins capable d’aller plus loin (38 GW en 2030 et 48 GW en 2035), évolution qui sera possible en construisant moins de mâts qu’actuellement grâce à l’augmentation progressive de la taille des machines.

S’agissant du solaire photovoltaïque, le SER note qu’il est proposé de rehausser les objectifs par rapport à la PPE actuelle, avec des cibles hautes (60 GW en 2030 et 100 GW en 2035, contre 19 GW aujourd’hui) qui marque une accélération. Mais nous considérons que cette ambition n’est pas suffisante alors que le solaire photovoltaïque constituera l’une des seules sources d’électricité décarbonée capable d’être installée massivement d’ici 2030/2035, du fait de sa rapidité de mise en service. Le SER insiste donc sur l’importance de rehausser l’ambition et estime souhaitable d’inscrire la France sur une trajectoire de 10 GW/an à partir de 2028 pour viser un objectif de 115 GW en 2035. Le SER a bien noté et soutient la proposition qui figure dans le texte de la SFEC de pouvoir « augmenter l’objectif haut des fourchettes de capacité installée, notamment pour pouvoir lancer des périodes d’appels d’offres supplémentaires », dans le cas où les appels d’offres sont constamment saturés et compétitifs. Mais cette possibilité ne peut pas conduire à minorer les objectifs. Il ne faut pas internaliser les contraintes dans l’objectif, mais faire de l’ambition de l’objectif un moyen de dépasser les contraintes. Et ce n’est pas utopique. A titre de comparaison, et pour l’année 2023, les dernières données montrent que plusieurs pays européens sont aujourd’hui déjà sur des rythmes bien supérieurs à la France : l’Allemagne aura ainsi installé 14,1 GW à la fin de l’année, l’Espagne 8,2 GW, la Pologne 4,6 GW et la Pays-Bas 4,1 GW, quand la France plafonne à 3 GW !

La SFEC indique également que le développement du solaire photovoltaïque devra se faire à travers « une répartition équilibrée du photovoltaïque entre grandes toitures photovoltaïques, centrales aux sols et résidentiel, en tenant compte notamment des coûts potentiellement plus élevés de certaines technologies et de la nécessité de mobiliser au maximum les terrains délaissés et anthropisés tout en exploitant le potentiel de l’agrivoltaïsme ». Le SER formulera dans les prochaines semaines une proposition de segmentation du marché afin de tenir compte de ces enjeux, et de la nécessité d’accélérer en parallèle le développement de l’autoconsommation.

Dans le secteur de la chaleur renouvelable, le SER se félicite de l’ambition volumétrique globale affichée (297 TWh), ce qui marque encore une fois la prise de conscience de la contribution essentielle de ce secteur pour la réussite globale de la transition énergétique. Il est cependant crucial de poursuivre les consultations afin d’affiner les trajectoires des différentes filières, en lien avec la question du « bouclage biomasse » (voir point infra). En particulier, le SER estime indispensable de poursuivre le travail sur les trajectoires des filières mobilisant du bois, et en particulier la filière du chauffage au bois domestique. Enfin, pour soutenir les objectifs affichés pour la géothermie profonde et de surface, le SER demande la mise en œuvre rapide du plan géothermie.

En parallèle, le SER salue l’introduction d’une trajectoire dédiée à la production de froid renouvelable, qui doit cependant dépasser la question du froid livrée par les réseaux, pour également couvrir le froid produit dans le secteur tertiaire via la géothermie de surface, là où les solutions collectives ne sont pas disponibles.

S’agissant des gaz renouvelables, le SER salue l’ambition de production de biogaz issu de méthanisation, qu’il soit valorisé en biométhane injecté (44 TWh) ou en cogénération (6 TWh). La mise en place rapide des Certificats de Production de Biogaz (CPB) est indispensable pour atteindre cette cible. Le SER regrette cependant que la proposition de SFEC laisse le BioGNV et les nouvelles voies de production sans visibilité (cf. infra).

Enfin, et au-delà des objectifs affichés, le SER rappelle l’importance de tenir les trajectoires proposées en veillant à respecter le calendrier d’attribution des projets de la future PPE3, élément essentiel pour atteindre les volumes proposés.

 

Apporter des perspectives industrielles aux filières en développement

Le SER souligne l’importance de donner de la visibilité à des filières qui sont aujourd’hui à des niveaux de maturité technologique moindres, mais qui disposent encore d’une marge de progression sur leur courbe d’apprentissage via les effets d’échelle d’une PPE ambitieuse. C’est d’ailleurs à travers un soutien constant de l’État, notamment dans les précédentes PPE, que les filières aujourd’hui très compétitives (solaire, éolien) ont pu se développer et « faire leurs preuves ».

Ainsi sur l’hydrolien, et alors que le Gouvernement a confirmé son soutien à un projet de ferme pilote, il est important d’apporter en parallèle, comme cela a été fait sur l’éolien flottant, une visibilité industrielle en prévoyant des appels d’offres commerciaux dès la première période de la prochaine PPE, dans la logique de ce qui a été annoncé lors des dernières assises de l’économie maritime par le Président de la République. Le volume proposé de 750 MW attribués d’ici 2030 pourrait se répartir en deux tranches sur les deux principaux sites français du Raz Blanchard et du Fromveur : une première tranche de 250 MW au Raz Blanchard et une seconde de 500 MW divisée entre le Raz Blanchard et Fromveur. 1750 MW pourraient ensuite être attribués en deuxième partie de PPE, en deux ou trois tranches, dont 1500 MW au Raz Blanchard et 250 MW au Fromveur.

De la même manière, le SER plaide pour qu’un objectif sur les nouvelles voies de production des gaz renouvelables (pyrogazéification, gazéification hydrothermale et power-to-gas) soit intégré dans la première période de la prochaine PPE, avec un volume de 11 TWh d’ici 2030.

 

Usages de la biomasse : Pas de priorisation sans diagnostic partagé !

Le SER considère que la proposition des usages de la biomasse (pages 88 et 89) ne repose aujourd’hui sur aucun diagnostic partagé, ce qui nuira grandement à son acceptabilité.

Il est en effet essentiel pour le SER qu’une éventuelle hiérarchisation n’intervienne qu’après que l’ensemble des données sur l’état de l’art et sur les leviers de mobilisation additionnels de la biomasse aient fait l’objet d’une consultation large des parties prenantes. Comme proposé en juillet 2023, le SER appelle à mettre autour de la table les représentants des consommateurs et des producteurs de biomasse afin d’aboutir à une vision holistique du potentiel de biomasse disponible et des filières pouvant les valoriser en complémentarité. Une telle démarche multi-acteurs a notamment été mise en place avec succès sur l’avenir des systèmes électriques sous le pilotage de RTE.

Cette « gouvernance nationale de la biomasse », aujourd’hui inexistante, pourra alors poursuivre plusieurs objectifs :

  1. Clarifier les besoins en biomasse selon différentes temporalités et identifier les potentiels « usages concurrents » : les types de biomasse (forestière, agricole, biodéchets, etc.) ne sont pas homogènes et répondent à des logiques de renouvellement différentes et s’inscrivent dans des logiques de concurrences d’usages très variables. Le SER propose que différents échelons temporels soient étudiés (2030, 2035, 2050) et que les éventuelles hypothèses de transfert d’un usage à l’autre le soient également. Il est par exemple illusoire de penser que le bois mobilisé par le secteur du chauffage domestique pourra être mobilisé pour un usage industriel.
  2.  

  3. Identifier les éventuelles trajectoires de « sobriété matière » envisageables dans les différentes filières : le secteur du chauffage au bois domestique est un très bon exemple d’une filière qui a historiquement baissé ses consommations de bois tout en chauffant un nombre croissant de ménages, en passant de 90 TWh de consommation pour 6,6 millions de ménages équipés en 2013 à une consommation de 75 TWh pour 7,7 millions de ménages équipés en 2023. L’évolution de l’efficacité énergétique des appareils, de l’efficacité thermique des logements et de la qualité du combustible (avec un taux d’humidité contrôlé) permettra ainsi de poursuivre cette trajectoire de sobriété. De la même manière, le taux d’humidité du bois a un impact très important sur le pouvoir calorique des installations de chauffage industriel, utilisé sur site ou dans le cadre de réseaux de chaleur, et la possibilité de recourir à des combustibles plus secs pourrait par exemple faire l’objet de simulations additionnelles pour comprendre les besoins futurs en biomasse.
  4.  

  5. Mettre en lumière les efforts déjà réalisés par les filières et identifier des leviers pour faire « plus avec moins » : la hiérarchisation devra ainsi tenir compte des efforts déjà réalisés par les filières, du potentiel de sobriété envisageable pour chacune d’entre elles et également des co-bénéfices/externalités positives fournis/fournies (ex : bénéfices agronomiques du retour au sol des digestats de méthanisation, allègement de la pointe électrique hivernale grâce au chauffage au bois domestique). Le critère proposé par la SFEC d’analyser « la disponibilité d’alternatives énergétiques à la biomasse pour certains usages » n’est donc pas suffisant.
    De nouveaux leviers (par exemple raccordement des UVE et industriels à un réseau de chaleur pour mieux valoriser la chaleur fatale, financement des évolutions ou des remplacements des chaudières, etc.) pourraient ensuite être proposées.
  6.  

  7. Enfin, cette gouvernance nationale pourrait utilement contribuer à l’établissement de la prochaine Stratégie nationale de mobilisation de la biomasse (SNMB) afin de remplacer l’actuelle qui date de mars 2018 sur la base de données et d’hypothèses encore antérieures. Cette SNMB révisée devra revêtir une dimension régionale forte. Le SER prône un élargissement de la composition des cellules régionales biomasse aux acteurs locaux concernés, en particulier les Régions et les producteurs d’énergies renouvelables.

 

Inscrire l’intégration des nouveaux usagers des réseaux dans la planification énergétique

Le SER se félicite que la SFEC intègre les enjeux des réseaux et d’équilibrage du système dans le contexte d’électrification massif des usages (notamment dans l’industrie), de développement des énergies renouvelables et de renforcement du parc électronucléaire. C’est l’ensemble de la stratégie d’électrification qui amène à revoir structurellement le dimensionnement et les fonctionnalités des réseaux. Les propositions faites devront être retranscrites dans le cadre juridique, en particulier pour faire en sorte que les investissements conséquents à réaliser dans les réseaux soient suffisants et correctement couverts par des mécanismes de financements existants (qui reposent sur les consommateurs et les producteurs) et, si nécessaire, nouveaux (via un soutien budgétaire). Ces mécanismes ne doivent en aucun cas conduire à des arbitrages de non-investissement dans la mesure où tous les curseurs indiquent que ces investissements dans les réseaux d’énergie sont urgents et sans regret.
Le financement ne sera néanmoins pas le seul enjeu, les gestionnaires de réseaux, notamment électriques, vont devoir être accompagnés pour développer le réseau et raccorder plus rapidement. Les délais standards actuels de 7 ans pour créer des postes sources et des liaisons de transport vont sinon conduire à un ralentissement des raccordements d’énergies renouvelables à moyen-terme. Il faut donc approfondir le cadre règlementaire pour donner plus de rapidité opérationnelle aux gestionnaires de réseaux et faire en sorte que leur cadre de régulation soit polarisé dans la direction des délais d’autorisation et de construction des nouveaux ouvrages. Par ailleurs, une mesure comme l’hybridation des sites en mélangeant consommation, stockage et production doit être rapidement mise en œuvre sous la supervision de la Commission de Régulation de l’Energie afin d’augmenter à court-terme le facteur de charge en soutirage et en injection des points de livraison existants, tout en garantissant le bon financement des réseaux eu égard aux questionnements sur le paiement du TURPE et de la quote-part que cela peut légitimement engendrer.

Les réseaux de chaleur devront eux aussi pouvoir s’inscrire dans une logique d’investissement accru, à travers la montée en puissance du Fonds Chaleur, en complément des dispositifs de production individuelle de chaleur renouvelable.

Le stockage (hors STEP) jouera aussi un rôle plus important dans les décennies à venir et le projet actuel de la SFEC souligne à raison l’intérêt de le développer pour renforcer la sécurité d’approvisionnement. Il ne comporte néanmoins pas d’objectif chiffré en matière de stockage par batterie, alors que la filière, en phase de développement, a besoin d’une visibilité pour créer un cadre propice à l’investissement. C’est pour cela que le SER propose d’inscrire une trajectoire de développement de 6 GW minimum en 2030 (hors STEP) comme le propose RTE dans les principaux résultats du bilan prévisionnel 2023 et d’au moins 10 GW en 2035. Il s’agit d’une trajectoire sans regret puisque, parmi les solutions flexibles, les batteries sont une technologie maitrisée dont les coûts sont en constante diminution et dont les services rendus sont nombreux et variés. Afin d’atteindre ces objectifs, cette filière doit faire l’objet de la mise en place d’appels d’offres pluriannuels avec des mécanismes propices pour assurer le financement de projets tels qu’un mécanisme de Contract-for-Difference au sein du mécanisme de capacité de RTE ou au sein d’un appel d’offres ad hoc.

Pour la production d’hydrogène renouvelable, le SER soutient les objectifs d’électrolyseurs installés. Celui-ci doit représenter un seuil minimum afin de produire l’hydrogène essentiellement en France en s’appuyant sur les trajectoires ambitieuses des filières électriques proposées plus haut. Cet objectif doit être décliné en production soit 680 kt d’hydrogène décarboné tel que préconisé par France Hydrogène dans une étude recensant les besoins des acteurs. De plus, un objectif de production d’hydrogène renouvelable doit être inscrit dans la future SFEC et l’objectif doit être en conformité avec le cadre européen prévu par RED 3.

 

Télécharger la version Pdf >>

 

 

[1] En 2030, la consommation d’énergie finale prévue est de 1209 TWh, tandis que la contribution anticipée des filières renouvelables est la suivante : filières électriques (197 TWh) ; filières chaleur et froid (299 TWh) ; filière transport – biocarburants (48 TWh).

Planification des EnR : courrier du SER aux maires et conseillers municipaux

Ce 24 octobre 2023, le SER a adressé un courrier aux maires et conseillers municipaux au sujet de la planification territoriale des énergies renouvelables.

La transition énergétique qui s’engage est d’une ampleur sans précédent. Les énergies de demain seront partout dans nos territoires, au service de nos concitoyens et de nos entreprises. L’échelon communal est crucial pour agir et réaliser la première ébauche d’accélération territoriale des énergies renouvelables.

Ce courrier aux élus locaux replace l’exercice de planification qui leur est demandé au cœur des enjeux énergétiques globaux. Il est accompagné d’un mémo récapitulatif des principales étapes d’identification des zones d’accélération.

Le SER se tient à la disposition des élus locaux pour établir ces cartographies.

 

Extrait du courrier de Jules NYSSEN, Président du Syndicat des énergies renouvelables : « La transition énergétique qui s’engage est d’une ampleur sans précédent. Elle s’accompagne d’une très forte décentralisation de la production d’énergie qui va modifier le rapport de tous nos concitoyens avec celle-ci dans le cadre d’une logique plus circulaire et plus responsable. Cette rupture est porteuse de beaucoup d’opportunités pour notre pays et ses territoires, et elle vient renforcer la démocratisation de l’énergie ! »

 

Lire le courrier >>

Partez à la découverte de notre équipe de France des EnR : 4 athlètes, 4 forces de la nature !

L’équipe de France des EnR est officiellement au complet et fin prête à vivre une saison inédite et exceptionnelle pour relever le défi climatique et gagner le cœur du grand public !

Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) lance une campagne de communication dès le lundi 2 octobre qui se déploiera pendant un mois en TV, sur le web et sur les médias sociaux.

Place à une nouvelle plateforme de communication et une campagne impactante qui offre un regard nouveau sur le rôle des énergies renouvelables. Trop souvent encore les énergies renouvelables sont perçues comme des solutions de « compléments » de la transition énergétique. L’enjeu est d’installer un récit positif dans l’opinion publique sur le caractère incontournable des énergies renouvelables dans la transition énergétique française mais également d’affirmer leurs positions vitales dans la production d’énergie en France. 

Ces énergies sont en effet le produit des forces les plus puissantes que l’on puisse trouver sur notre planète : les forces de la nature. Et lorsqu’on pense performance, on pense immédiatement exploits sportifs et athlètes. Profitant de l’agenda sportif actuel (Coupe du Monde de Rugby 2023) et des JO de Paris 2024 qui se profilent, cette campagne opte pour la métaphore sportive à travers une « Équipe de France des énergies renouvelables ». Son objectif : remporter la bataille dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Performantes, impressionnantes et vigoureuses, les énergies renouvelables sont puissantes !
Ecologiques, intemporelles et inépuisables, les énergies renouvelables le sont par nature.
Les énergies renouvelables sont puissantes par nature.

 

Les EnR, c’est une force française

Le choix des énergies renouvelables est un investissement d’avenir et de compétitivité économique pour la France. Pour faire face à l’urgence climatique et réussir sa trajectoire vers la neutralité carbone, la France peut compter sur les énergies renouvelables.

 

Les 4 athlètes de la transition énergétique

A la source de chaque énergie renouvelable, il y a un élément naturel et vital : la terre, le soleil, l’eau et le vent.
Quatre athlètes aux performances et aux caractéristiques tangibles et parfois méconnues.

LA TERRE L'EAU
LE SOLEIL LE VENT

Partez à la découverte de ces forces de la nature >>

 

 

RDV du 2 au 22 octobre pour vibrer à l’unisson avec nos athlètes de l’équipe de France des EnR !

X Linkedin YouTube Instagram

 

Voir toutes les vidéos de la campagne >>

Energies renouvelables et biodiversité : un ‹‹ front commun ›› contre le changement climatique

Le 1er Forum national sur les Energies renouvelables et la Biodiversité s’est tenu mercredi 5 juillet à Paris. Cette première édition a réuni plus de 250 participants autour d’un dialogue constructif entre les filières renouvelables, des parlementaires, les services de l’Etat et les associations de défense de l’environnement. A cette occasion, les parties prenantes ont réaffirmé leur vision et leurs engagements communs dans la lutte contre le changement climatique, tout en rappelant que protection de la biodiversité et déploiement des énergies renouvelables sont compatibles.

Les synergies entre les énergies renouvelables et la biodiversité sont nombreuses, et c’est la démonstration qui en a été faite mercredi 5 juillet lors des débats sur les impacts, les solutions et les bonnes pratiques des filières renouvelables en matière de préservation de la biodiversité.

Les filières renouvelables se mobilisent déjà fortement et depuis de nombreuses années pour mieux intégrer les enjeux de biodiversité dans le déploiement de projets : elles améliorent continuellement leurs pratiques et contribuent à la progression des connaissances scientifiques.

Le changement climatique est aujourd’hui la 3ème cause d’érosion de la biodiversité (IPBES, 2019). Face au défi de la décarbonation et de la lutte contre les effets du changement climatique sur la biodiversité, la France aura besoin de révolutionner son système énergétique et de produire de l’énergie propre – un enjeu à la fois national mais aussi international que ce forum a mis en lumière.

 

‹‹ Cet événement organisé par le SER était une première ! A l’heure où les passions se déchaînent parfois sur les sujets environnementaux et climatiques, ce forum s’est inscrit dans une démarche d’ouverture et de partage pour prendre la mesure de la contribution des énergies renouvelables dans la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité. Cette journée aura été marquée par des débats passionnants et des points de vue différents sans que personne ne renie ses valeurs ou ne tombe dans la caricature. Dans la perspective des prochains débats sur la future loi de programmation énergie-climat, il est nécessaire de réaffirmer l’approche gagnant-gagnant qui existe entre accélération du développement des ENR et préservation de la biodiversité. ›› déclare Jules NYSSEN, Président du SER.

 
 

Les replays

Replays

 

Plus d’infos sur :
www.forum-enr-biodiversite.fr

 
1er Forum national des EnR et de la biodiversité

Retrouvez le Forum national des énergies renouvelables et de la biodiversité sur Twitter
#ForumEnRBiodiv

Il faut amplifier et accélérer la décarbonation de la chaleur

L’AFPG, le CIBE, la FEDENE, le SER et UNICLIMA, avec la participation de l’ADEME, publient la 7e édition du Panorama de la chaleur renouvelable et de récupération. Ce bilan annuel révèle que malgré une augmentation de la production issue de sources d’énergie renouvelable et de récupération (EnR&R), la chaleur renouvelable ne représente que 27,2 % de notre consommation finale de chaleur en 2022. Des décisions politiques fortes doivent être prises pour décarboner massivement la chaleur, notamment à travers des objectifs nationaux ambitieux et des moyens financiers/humains dimensionnés à la hauteur des enjeux de souveraineté énergétique, de neutralité carbone et de maîtrise de la facture énergétique des Français.

 

Il faut amplifier et accélérer la décarbonation de la chaleur

Les différents usages de la chaleur (chauffage des bâtiments, eau chaude sanitaire, procédés industriels) représentent 45 % de notre consommation finale d’énergie, et dépendent encore en très grande majorité d’énergies fossiles et importées, fortement émettrices de gaz à effet de serre et soumises à des variations de prix importantes. Accélérer la décarbonation de la chaleur est donc indispensable pour répondre aux enjeux de souveraineté énergétique, de neutralité carbone et de maîtrise de la facture énergétique des Français.

Évolution de la part des EnR dans la consommation finale de chaleur en France Métropolitaine

 

Investir dans la chaleur renouvelable, c’est profitable !

Dans un contexte d’instabilité des prix des énergies fossiles, les systèmes individuels et collectifs de chaleur renouvelable et de récupération sont basés sur des équipements et des réseaux à longue durée de vie qui valorisent des ressources locales à des prix maîtrisés. Ils constituent des leviers puissants et immédiats de création d’emplois non délocalisables, de vitalité des territoires et de protection du pouvoir d’achat.

 

La France dispose d’un bouquet de solutions matures, performantes et ancrées dans nos territoires

La France a tout pour réussir la décarbonation de la chaleur. Elle dispose de solutions matures et performantes qui valorisent de nombreuses ressources locales renouvelables et de récupération (biomasse, énergie du sous-sol, chaleur fatale, déchets ménagers, chaleur de l’air ambiant, etc.), ainsi que du savoir-faire de filières industrielles au service de la transition énergétique.

Part de chaque filière dans la production de chaleur renouvelable en France métropolitaine en 2022

 

Le bois-énergie, première énergie renouvelable en France, est essentiel pour accompagner la sortie des énergies fossiles. En 2022, le bois-énergie, co-produit de la sylviculture durable destinée à produire du bois matériau, a fourni à lui seul 63 % de la chaleur renouvelable en France métropolitaine afin de chauffer 8,8 millions de logements et décarboner les procédés industriels.

Les usages domestiques, liés à des équipements individuels (appareils de chauffage au bois, pompes à chaleur, chauffe-eaux solaires, etc.), représentent 65,2 % de la production de chaleur renouvelable en 2022.

Des décisions politiques fortes doivent être prises pour amplifier et accélérer la production de chaleur renouvelable et de récupération en France :

  • Faire du développement de la chaleur renouvelable et de récupération une composante centrale de la neutralité carbone en 2050 : la future stratégie française énergie-climat doit fixer un objectif national ambitieux réhaussé à 55% de chaleur consommée d’origine renouvelable et de récupération en 2030, en vue d’atteindre en 2050 quasi 100 % de chaleur issue des énergies renouvelables et de récupération. En complément, la prochaine PPE devra définir des objectifs de développement pour toutes les filières afin de porter la production de chaleur renouvelable et de récupération à au moins 310 TWh en 2030.
  • Dimensionner les moyens financiers et humains en cohérence avec les objectifs de développement fixés au niveau national : porter le Fonds chaleur à 1 milliard d’euros /an dès 2024, définir une trajectoire de bonification de MaPrimeRénov’ et des certificats d’économie d’énergie (CEE), renforcement des équipes au sein des services instructeurs de l’Etat, etc.

 

Avec près de 5 GW de nouvelles capacités, le raccordement des énergies renouvelables électriques atteint son plus haut niveau historique en 2022

 
La puissance totale du parc électrique renouvelable – hydroélectricité, éolien, solaire photovoltaïque et bioénergies confondus – s’élève, fin 2022 à 64 802 MW. Cela représente une hausse de près de 5 GW (4 981 MW) sur l’année, les filières solaire photovoltaïque et éolienne comptant respectivement pour 2 652 MW et 2 250 MW de nouvelles capacités raccordées (dont 480 MW pour le premier parc éolien en mer de Saint-Nazaire).

Évolution de la puissance installée

Les énergies renouvelables ont participé à hauteur de 24,3% à la couverture de la consommation d’électricité de France métropolitaine au cours de l’année 2022. La couverture de la consommation par les énergies renouvelables demeure stable tout comme la production (110,2 TWh contre 117 TWh en 2021), malgré une baisse de la production hydraulique en grande partie due à la sécheresse.

 
 
 

Solaire

La puissance du parc solaire s’élève à 15 756 MW au 31 décembre 2022, l’augmentation du parc raccordé en 2022, de 2 652 MW, est comparable à celle de 2021 (2 740 MW). A fin 2023, la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) vise un parc de 20 100 MW, ce qui supposera l’accélération de cette dynamique avec le raccordement de 4 344 MW pour cette année.
Avec 18,6 TWh produits en 2022, en hausse de près de 31 % par rapport à 2021, la filière solaire confirme son développement et atteint pour la première fois un taux de couverture de 4,1 % de la consommation électrique annuelle (contre 3 % en 2021). De mai à août, des niveaux records de plus de 7 % ont été atteints.

 

Éolien

Le parc éolien atteint 21 102 MW au 31 décembre 2022, avec 570 MW raccordés sur le dernier trimestre. Sur l’année, la croissance s’élève à 2 250 MW dont 480 MW pour le premier parc éolien en mer, en net rebond par rapport à 2021 (+72,5 %). A fin 2023, la PPE vise un parc éolien terrestre hors Corse de 24 100 MW, ce qui supposera une tendance encore plus élevée et le raccordement de 3 498 MW sur l’année 2023.
La filière a produit 38,7 TWh sur les douze derniers mois, en hausse de 4,9% par rapport à l’année 2021. Le taux de couverture de la consommation par l’énergie éolienne s’élève à 8,5 % sur l’année, en hausse de 0,7 point par rapport à 2021.

 

Hydroélectricité

Le parc hydroélectrique est stable avec une puissance installée de 25 734 MW (dont 222 MW en Corse), le même niveau qu’en 2021. L’objectif PPE d’un parc hors Corse de 25 700 MW à fin 2023 est atteint à 99,3 %, avec 25 513 MW installé.
La production hydroélectrique renouvelable s’est élevée à 44,4 TWh en 2022, en baisse de 23 % par rapport à 2021, en grande partie en raison de la sécheresse de 2022. Le taux de couverture de la consommation par l’hydroélectricité renouvelable est de 9,8 % pour l’année 2022.

 

Bioénergies

Enfin, la filière des bioénergies électriques atteint une puissance installée de 2 209 MW, avec 20 MW de nouvelles capacités dont 3 MW raccordés sur le dernier trimestre 2022.
Sa production renouvelable s’est élevée à 8,5 TWh sur l’année 2022, en hausse de 6,5 % par rapport à 2021. La filière couvre ainsi 1,9 % de l’électricité consommée en 2022.

 

Afin de répondre aux objectifs de la loi énergie-climat de porter à 40 % la part des énergies renouvelables dans le mix de production électrique en 2030, les réseaux de transport et de distribution continuent d’évoluer pour permettre l’intégration de l’électricité renouvelable, tout en garantissant la sécurité et la sûreté du système électrique, ainsi que la qualité d’alimentation des consommateurs.

Ces résultats sont issus du Panorama de l’électricité renouvelable au 31 décembre 2022, élaboré par le Syndicat des énergies renouvelables (SER), RTE, Enedis et l’Agence ORE (Opérateurs de Réseaux d’Energie). Ce document est complété d’un supplément technique sur les Technologies pour la production d’électricité renouvelable.

9èmes Assises nationales des Energies Marines Renouvelables : des annonces structurantes pour la filière

Les 9èmes Assises nationales des Energies Marines Renouvelables (EMR) se sont tenues lundi 19 juin à Paris et ont rassemblé quelque 250 participants – acteurs de la filière, pouvoirs publics, représentants politiques, élus et associations environnementales – autour d’un appel collectif à être à la hauteur des enjeux énergétiques, industriels, sociaux et environnementaux.

C’est à cette occasion que la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a fait plusieurs annonces positives et structurantes pour la filière des énergies marines renouvelables. Parmi elles : l’identification de la 2e zone pour l’AO 6 au large de Fos-sur-Mer, le lancement d’ici la fin d’année des appels d’offres pour l’ensemble des zones d’extensions déjà identifiées et enfin la commande de deux stations aux Chantiers de l’Atlantique par l’industriel RWE, ce qui témoigne de la vitalité de la filière à l’export. La ministre a par ailleurs rappelé que les autres énergies marines renouvelables, et en particulier l’hydrolien, avaient toute leur place dans le futur mix énergétique français.

Le SER salue ces bonnes nouvelles qui envoient un signal fort à la filière pour concrétiser ses projets sur le terrain et donner un coup d’accélérateur à la transition énergétique de notre pays.

Dans ce contexte, le lancement de la planification, dont les objectifs et la temporalité ont été confirmés par le Secrétaire d’Etat chargé de la mer, Hervé BERVILLE, constitue également une autre bonne nouvelle pour les professionnels de la filière. Cette planification alliant la cartographie des zones d’implantation des projets, leur date de réalisation et leurs conditions de développement, devra impérativement se concrétiser d’ici fin 2024. Cette planification permettra, selon le Ministre, de lancer dès 2025 un appel d’offres massif pour éviter un « trou d’air » et être au rendez-vous des 18 GW raccordés au réseau en 2035.

Enfin, les résultats de la 7e édition de l’Observatoire des énergies de la mer, dévoilés lors des Assises, démontrent le dynamisme de la filière, principalement portée par la construction des premiers projets commerciaux en France : en 2022, plus de 3,2 milliards d’euros ont été investis, générant plus d’1,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 7 508 emplois.

Par ailleurs, la filière est au rendez-vous en termes de création d’emplois : l’engagement de créer 1 000 postes en 2022 a été tenu et la filière prévoit désormais la création de 1 700 postes au cours de l’année 2023.

 

‹‹ La filière des EMR poursuit sa montée en puissance : elle confirme année après année son potentiel de créations d’emplois et de valeur pour les territoires. Nous devons désormais organiser son changement d’échelle en identifiant les futures zones de développement dès 2024, en concertation étroite avec les élus locaux et l’ensemble des usagers de la mer, dans le cadre d’un projet territorial partagé. La planification de l’espace maritime n’est pas le seul enjeu : la concurrence internationale très marquée doit aussi nous faire prendre conscience de la nécessité de mettre en place des leviers pour valoriser le tissu industriel construit depuis 10 ans en France. La dynamique lancée par le projet de loi Industrie Verte représente une occasion de porter ces enjeux tant au niveau français qu’européen. ›› déclare Jules NYSSEN, Président du SER.

 

 

Retrouvez les Assises EMR sur Twitter
#AssisesEMR

Plus d’infos sur :
www.assises-nationales-emr.fr

Assises EMR 2023

‹‹ Solaire photovoltaïque en France, entre mythe et réalité ›› : 350 participants réunis à Lyon pour le 8ème Colloque National Photovoltaïque du SER

Aujourd’hui plus que jamais, les énergies renouvelables s’imposent comme un puissant levier d’action face à l’urgence climatique, mais aussi comme un investissement durable et un amortisseur de crises. Le solaire photovoltaïque constitue l’une des composantes essentielles de la transition énergétique dans laquelle est engagé notre pays. Pourtant, les idées reçues sont encore nombreuses, tenaces et freinent le déploiement de projets, alors que les trajectoires actuelles de progression du parc montrent un rythme de raccordement des installations insuffisant pour atteindre les objectifs fixés.

Plus de 350 participants étaient réunis à Lyon, en marge du salon professionnel BePositive, pour assister au colloque national du SER sur le solaire photovoltaïque et échanger dans le cadre des tables rondes organisées lors de cet événement.

Quelles perspectives pour la filière française et qu’en est-il de sa compétitivité ? Comment conjuguer photovoltaïque et biodiversité, forêt, paysages et patrimoine ? Comment utiliser la maturité de la technologie solaire pour l’inscrire dans une planification locale et apporter de la valeur ajoutée ? Et la souveraineté industrielle : rêve ou réalité ? Autant de sujets passionnants et structurants pour le développement de la filière qui ont mobilisé nombre d’experts, industriels et institutionnels de tous horizons lors de débats parfois animés, riches et ouverts.

Ces débats ont nourri les réflexions pour déconstruire les idées reçues et objectiver davantage des sujets trop souvent et facilement caricaturés. Ils ont ainsi confirmé que le solaire PV s’annonce comme l’une des rares réponses envisageables au besoin de développement massif de capacités de productions électriques d’ici 2030, compte tenu des délais liés au développement et à la construction de projets et de la variété des supports sur lesquels il peut se déployer.

 

‹‹ A l’aube d’un débat essentiel sur l’avenir énergétique de notre pays, et dans un contexte marqué par des crises à répétition, il importe de mobiliser toutes nos forces pour répondre aux défis qui se présentent devant nous. La massification des énergies renouvelables, indispensable à la transition énergétique, passera nécessairement par la technologie solaire photovoltaïque, qui représente aussi une opportunité de réindustrialisation en France en particulier pour les maillons de la chaine de valeur portant sur la fabrication de panneaux. La filière est prête à poursuivre le combat pour la décarbonation ›› déclare Jules NYSSEN, Président du SER.

 

Pour Xavier DAVAL, Président de la Commission solaire du SER ‹‹ Que ce soit en énergie produite, en nouvelles capacités raccordées ou en projets en développement pour les prochaines années, la plupart des grands pays industrialisés ont battu leurs records en 2022 ou vont le faire en 2023. Produire localement les composants photovoltaïques est désormais une question de souveraineté. La France doit occuper une place de premier plan dans cette dynamique mondiale, et nous pouvons pour cela compter sur le potentiel et la détermination de notre filière ››.

 

 

Retrouvez le Colloque PV sur Twitter
#ColloquePV

Plus d’infos sur :
www.colloque-pv.com

 
Colloque PV 2023

 

Le SER, Armateurs de France et France Energie Eolienne co-signent une charte d’engagement pour contribuer au développement d’une filière française de services maritimes éoliens en mer

Armateurs de France, France Energie Eolienne et le Syndicat des énergies renouvelables co-signent, ce jour, à l’occasion des Assises de l’économie de la mer à Lille, une charte d’engagement pour contribuer au développement d’une filière française de services maritimes éoliens en mer. En France, le pacte « éolien en mer » (signé le 14 mars 2022) et les outils de planification énergétique (PPE) et maritime (stratégie nationale mer et littoral) associés sont une occasion unique de développer une filière industrielle robuste et pérenne, contribuant à l’économie bleue du pays et à sa souveraineté industrielle. De même, dans l’esprit du « Fontenoy du maritime » et du rapport relatif à l’éolien en mer et aux services maritimes remis par Frédéric Moncany de Saint-Aignan (président du Cluster maritime français) à la Ministre de la mer en janvier 2022, les représentants de la filière visent un accroissement du contenu local tricolore sur l’ensemble de la chaîne de valeur, dont les services maritimes.

La présente charte vise à engager, par l’action des représentants des deux filières, les opérateurs des champs à accompagner les acteurs des services maritimes français pour répondre aux enjeux techniques, de qualité, de calendrier de projet, de formation, de décarbonation. Les actions prévues dans le cadre de la charte visent à informer en amont sur les opportunités d’affaires et garantir une visibilité sur le calendrier des projets d’une part, et à soutenir la filière française des services maritimes dans la construction d’une offre compétitive et flexible d’autre part. Elle seront mises en œuvre par les trois associations professionnelles co-signataires et leurs adhérents, à compter du 8 novembre 2022.

 

Anne-Catherine de Tourtier, Présidente de France Energie Eolienne, déclare : « La signature de cette charte d’engagement avec la filière française des armateurs reflète la volonté des industriels de l’éolien en mer de porter haut les couleurs de notre économie bleue, du pavillon France et de renforcer une dynamique socio-économique déjà à l’œuvre et positive pour les territoires d’implantation des projets. Nous nous en réjouissons ! »

 

Jean-Emmanuel Sauvée, Président d’Armateurs de France, déclare : « Armateurs de France se félicite de l’avènement de cette charte. C’est un signal fort de solidarité économique entre les acteurs de la filière de l’éolien en mer en faveur du déploiement des services maritimes français sur les champs français et à l’étranger. L’essor de ces activités hautement qualifiées et éminemment stratégiques pour la France sont un gage d’indépendance et de souveraineté de notre pays et je me réjouis depuis longtemps de la mobilisation des armateurs français dont le savoir-faire et les compétences permettront de relever le défi. »

 

Jules Nyssen, Président du Syndicat des énergies renouvelables, déclare : « Pour le SER cette charte s’inscrit, à la fois, dans la raison d’être du SER – celle de développer la filière industrielle des énergies renouvelables en France et de promouvoir la création d’emplois et de valeur ajoutée dans ce secteur sur notre territoire – et dans la concrétisation de la trajectoire décidée par le Pacte éolien en mer signé avec l’Etat cette année, de 20 GW attribués d’ici 2030, et de 40 GW en service en 2050. A cet égard, il faut se saisir de tous les leviers disponibles pour assurer la pérennité de la filière qui doit rayonner avec l’ensemble des acteurs du maritime ; le projet de loi sur l’accélération des énergies renouvelables en est un bien-sûr mais aussi la prochaine Programmation Pluriannuelle de l’énergie également. »

 

Télécharger la Charte >>